Féminisme islamique ?
Ce titre doit faire tressaillir plus d’un…Féminisme et Islam ? Ne sont-ils pas antinomiques par nature ? Peut-être, si notre approche est comme chaque fois que l’on doit parler d’Islam : Binaire… Par contre si la terminologie est dans un premier temps « redéfinie » alors on aura compris de quoi il s’agit.
Ce titre doit faire tressaillir plus d’un…Féminisme et Islam ? Ne sont-ils pas antinomiques par nature ? Peut-être, si notre approche est comme chaque fois que l’on doit parler d’Islam : Binaire….Par contre si la terminologie est dans un premier temps « redéfinie » alors on aura compris de quoi il s’agit.
Je rassure tout de suite ceux qui ont tressaillit … Le féminisme en question ici est différent idéologiquement parlant de celui prônée par une occidentalisation forcenée de la féminité…Il sera similaire par contre en terme de revendications de droits… C’est que nous sommes obligées d’utiliser le vocabulaire déjà en vogue pour pouvoir être comprises…
Ce féminisme islamique « new look » se démarquera aussi de celui classiquement revendiquée par les intellectuelles musulmanes qui tout en se situant à l’intérieur d’une éventuelle culture musulmane vont réclamer des droits au nom d’un universalisme féministe commun. Autrement dit, elles s’aligneront sur un mouvement pro-occidental forcément laïque et qui se veut, libéré de toute connotation religieuse. Elles auront droit de cité un peu partout à travers le monde médiatique socioculturel car elles incarnent la face « civilisée » de ces pauvres femmes du monde musulman...
Le propos n’est pas celui de rentrer dans une logique de confrontation féroce avec ces femmes qui ont le droit -tout le droit- de lutter pour l’égalité des sexes, notamment au sein d’un monde musulman encore très en retard sur ce sujet, mais il s’agira de se différencier par rapport à une démarche « non religieuse », qui exclut les données scripturaires de l’islam.
La nouvelle approche féminine islamique- dans laquelle je me reconnais pleinement- s’inscrit dans un registre de fond différent, quoique dans la forme il y a une certaine cause commune. Notre but sera de militer pour les droits des femmes musulmanes, de l’intérieur de l’Islam en tant que religion, mode de vie, selon une vision globalisante et contemporaine…Nous luttons dans un cadre explicitement religieux pour la simple et bonne raison que nous considérons que l’islam est à nos yeux porteur d’un message profondément émancipateur. La différence est de taille. De et par l’islam, et à partir des références islamiques …
Alors de quoi s’agit-il réellement ? Il s’agit d’un timide mouvement encore confus, encore dans ses premiers balbutiements, ici et là, en terre d’islam et en Occident qui essaie d’émerger et de faire entendre sa voix. Des femmes musulmanes convaincues et engagées qui se mobilisent très doucement -trop même- pour qu’on cesse de faire dire au religieux n’importe quoi en leurs noms…
Il sera peut -être inutile de rappeler que le « Renouveau de l’islam » que connaissent aussi bien les sociétés musulmanes d’origine que les communautés islamiques des sociétés occidentales, s’est caractérisé par l’ampleur de la participation féminine. Elles sont plus nombreuses et surtout plus visibles- du fait du port du voile- à se compromettrent dans ce retour à l’islam. Les tendances féminines qui existent au sein de ce renouveau sont assez variés mais dans la majorité des cas on s’apercevra que d’un accord très souvent tacite, les femmes se soumettront à une certaine lecture de l’islam généralement très masculine et qui met en veilleuse les vrais problèmes concernant le statut de la femme dans ces communautés.
La majorité de ces femmes vont donc retrouver une foi intense certes, faire un parcours spirituel captivant, motivées par des choix profondément sincères mais elles vont cependant vivre pour la plupart une spiritualité refuge et se cantonner dans une foi passive. Elles seront tellement bien avec Allah, mais tellement mal avec leur entourage et surtout leur frères en religion qui, malgré le même engagement religieux, vont rarement se défaire de leur vision machiste, héritage d’un environnement familier et culturel particulièrement réfractaire à l’émancipation des femmes…Devant trop de résistances masculines et sociales la grande majorité des femmes qui vivent le retour au spirituel vont le faire en silence, le cœur lourd de déceptions et de questions sans réponse. Elles finiront par se soumettre à la loi de la majorité, celles des convenus et des non-dits…On confond soumission au Créateur avec la soumission aux êtres et respect des principes religieux avec respect des principes relevant de la tradition culturelle. Et celles qui parmi ces femmes vont choisir de l’intérieur de ce renouveau islamique de se « révolter » contre ce conformisme vont être considérées comme des intruses bien islamisées certes, mais des intruses quand même !!
C’est ainsi que, pour une certaine catégorie de musulmans, entre autres ceux qui se veulent aussi engagés activement dans le renouveau de l’islam, l’avènement sur la scène islamique de ces femmes musulmanes qui commencent à se compromettre sérieusement pour une nouvelle lecture de leurs droits en islam, est vue plutôt d’un mauvais œil et recevra un accueil « mi-figue mi raisin »…Plutôt mi- figue !!
Familiarisés avec une image très complaisante de la femme en général et de celle- « islamiquement correct »- de l’engagée en particulier, certains musulmans auront du mal à admettre une nouvelle version féminine contestataire. Il est évident que nos frères en islam seront franchement très mal à l’aise… Oui, ils seront d’accord pour que ces femmes fassent grossir les rangs des « réconciliés » avec l’islam, où faut-il le rappeler elles seront majoritaires, mais selon certains, elles doivent garder les limites qui ont été convenus par un droit non pas islamique mais coutumier qui même en terre d’occident - surtout en occident- sera toujours prioritaire.
L’irruption de ces femmes engagées islamiquement parlant dans la sphère publique voire politique du monde hermétiquement fermé de l’islam est perçu comme une innovation du l’ordre du sacrilège …Or une grande partie de ce comportement est due à notre approche du religieux. Du fait d’une lecture « rébarbative » et au fond assez « fabuleuse » de l’histoire musulmane, les femmes et les hommes du renouveau islamique feront toujours dans la schizophrénie …Au lieu de tirer des enseignements pratiques et adaptables à leur quotidien, ils et elles vivent leur retour à l’islam selon une vision utopique et idyllique, d’un coté l’islam de la révélation et de l’autre notre quotidien à des années lumière de cette première cité de la perfection. Les personnages et les évènements historiques de l’islam sont perçus non pas comme des modèles et des situations à méditer pour une meilleure fidélité au message et une meilleure compréhension de nos problèmes actuels, mais comme des faits hors temps, inaccessibles car tellement parfaits. Or on oublie justement que le modèle de ces hommes et femmes de la première ère qui ont fait la grandeur de l’islam - au-delà de la considération et du respect qui leur est du- réside dans leur humanité…
Le résultat de cette dichotomie dans notre lecture et dans notre façon de concevoir le religieux est que nous finissons par justifier toutes nos faiblesses et tous nos écarts. C’est ainsi que notre étude de l’histoire de la révélation et les métamorphoses réalisées par le message coranique et l’enseignement du prophète de l’islam (S), surtout en ce qui concerne la femme, seront visualisés selon la même lecture manichéenne.
Toute la littérature religieuse islamique abonde d’exemples de femmes qui à la lumière de notre modernité seraient des « féministes » d’avant-garde : Aicha épouse du prophète, femme savante, exégète, politicienne, qui en plus d’avoir réglementé une grande partie de la Sunna a exercé durant 40 ans la fonction de Mufti, notons en passant que le terme au féminin n’existe pas en arabe, alors qu’elle a été parmi les premières a l’avoir personnifié…
Oum Salama, a été conseillère politique du prophète (S) lors du traité de « Al Hudaybia », toutes les « Sahabyates » de la première heure qui en faisant acte d’allégeance au prophète (lors de Bayaat Al Akaba) ont incarnées le premier engagement politique de la femme musulmane il y a 14 siècles !! … Un autre exemple repris de la Sira, nous évoque l’histoire de Zaynab la fille du prophète qui un jour lors de la prière de l’aube « Al Fajr » dans la mosquée de Médine, va déclarer solennellement, juste avant le début de la prière, à toute l’assistance hommes et femmes, qu’elle a décrété la protection de son ex mari - non musulman à l’époque et dont la tribu était en guerre contre les musulmans de Médine- et que ce dernier se trouvait sous son auspice. Après la prière, le prophète s’assura de la nouvelle et accepta que cette personne soit laissée libre de circuler dans la cité malgré le contentieux avec sa tribu. Toute la communauté respecta la protection assurée par une femme à un mécréant. C’est un acte de responsabilité sociale pris par une femme en pleine prière, dans la mosquée, au vu et su de toute la communauté. Peut-on imaginer un tel acte aujourd’hui dans nos mosquées modernes ? La Sira ou l’histoire de la vie du prophète, regorge d’exemples édifiants de femmes qui ont personnifié par excellence cette libération islamique de la femme.. Voilà celui de Asma Bint Yazid Bin Sakan, la première femme à revendiquer le droit au Jihad. C’était une femme qui a prêté serment d’allégeance au prophète, qui était connue pour sa foi et son abnégation pour la cause de l’islam. Elle a été désignée comme déléguée des femmes auprès du Messager de l’islam. Un jour alors que le prophète était parmi ses compagnons, Asma vint le voir et lui dit : « Je suis la déléguée des femmes auprès de toi prophète. Allah t’as envoyé auprès de tous les hommes et de toutes les femmes de ce monde, nous avons cru en toi et en ton Dieu. Mais les femmes sont limitées de par leur fonction et sont vraiment impuissantes. Confinées chez elles, objets de vos désirs, enceintes de vos enfants, tandis que vous êtes vous les hommes favorisés par rapport à nous, par vos assemblées, par votre participation social et politique, par le pèlerinage, et plus que tout cela par le Jihad dans la voie de Dieu. Pendant que nous les femmes, nous tissons vos habits et éduquons vos enfants. Ne pourrions-nous pas partager avec vous tous ces bienfaits comme celui du Jihad, auquel vous avez, vous les hommes apparemment un droit exclusif ? » Le prophète émerveillé par l’éloquence de cette femme, se retourna vers ses compagnons : « Avez- vous jamais entendu un propos qui témoigne de la dévotion d’une femme à sa religion aussi meilleur que celui là ? » leur demanda t-il ; « Certes non, nous n’aurions jamais cru qu’une femme serait capable de tenir pareil propos ! » Répondirent les compagnons vraisemblablement abasourdis par le discours de cette femme. Asma Bint Yazid au nom de sa foi a dénoncé les privilèges des hommes au Messager de Dieu !! Elle n’avait aucun embarras à le faire car c’est ainsi que l’islam le lui enseigna…
Les musulmanes de cette époque, convaincues de que l’islam les traitait à part égales avec les hommes, ne lésinaient pas à revendiquer cette égalité dans la foi et l’action, haut et fort, devant la plus haute autorité de l’islam, à savoir notre prophète Mohammed !
Les exemples sont innombrables mais dans quelle mesure sont-ils réellement effectifs dans notre pratique quotidienne ?
Ils le seront, dans la mesure où les femmes de ce renouveau de l’islam seront conscientes des défis qui les attendent, celui de « revisiter » leur histoire sous un angle nouveau, celui de l’esprit critique et du réalisme. La foi passive ne sera d’aucune utilité à notre émancipation islamique. Il faudrait savoir lutter activement pour ces droits islamiques inaliénables qu’on nous cesse de rabâcher mais qui ne seront concrets que lorsque ces mêmes femmes feront l’effort de les revendiquer haut et fort…
Il est vrai que ce mouvement est encore très faible et que malheureusement beaucoup de femmes ne se sentent pas encore prêtes pour ce combat pourtant nécessaire pour notre présent et notre futur de musulmans. Bousculer les stéréotypes et les à- priori infantilisants concernant la femme musulmane n’est pas chose aisée même chez ces propres femmes !!
Ce mouvement féminin islamique contestataire ne plaira donc ni à certains musulmans habitués à ce que les femmes soient exclues d’office de tout débat religieux, ni aux occidentaux pour qui ce genre « d’énergumène » féminin brouille toutes les pistes et déconcerte du fait qu’il ne se case dans aucune grille de lecture…
Pour les occidentaux, le profil de ce genre de femme musulmane à part entière, pratiquante et « ostensiblement » impliqué dans le renouveau de l’islam est tout simplement une aberration, un accident de parcours , un phénomène tellement déroutant qu’on préfère l’ignorer…Remède au fond très subtil !! Il faudrait savoir les comprendre, ce genre de femme musulmane atypique anéantit toutes leurs thèses sur la trop classique femme soumise, victime inéluctable d’un islam rétrograde… Les seules « féministes » musulmanes acceptables seront par conséquent, celles qui revendiqueront certes un islam culturel aux fragrances exotiques mais aussi et nécessairement des droits formulés en dehors de la sphère islamique. C’est ce qu’on a appelé : « L’effet miroir » des sociétés occidentales qui n’identifient et ne donnent crédibilité qu’aux acteurs des autres sociétés par lesquels se prolongent leur propre image.
Il existe d’ailleurs de la part des féministes occidentales, une « sommation » implicite- parfois même explicite- qui est faites à l’égard des féministes musulmanes, afin d’énoncer un renoncement à l’égard de l’islam, comme preuve d’une bonne conduite garante d’une position juste1 !
Beaucoup d’intellectuelles de culture musulmane vont se rallier - quelques unes malgré elles- à ces mouvements occidentaux, faute de mieux parfois, mais aussi parce qu’elles sont quelque part convaincues de l’implication de l’islam en tant que religion comme facteur intrinsèque à l’infériorité des femmes dans les sociétés musulmanes.
C’est que le problème de ces femmes de l’avant-garde intellectuelle est justement avec l’islam. Et puisqu’on leur a appris que la modernité ne peut être pleinement vécue que par une négation du sacré, et bien cela tombe bien car cela fait belle lurette que les légitimations culturelles ou islamiques -pour elles point de différence !- les étouffaient. L’humiliation et la frustration ont toujours alimenté la conscience féminine musulmane, alors on se libère et on se proclame féministes acharnées pour se réapproprier une personnalité perdue- selon cette vision des choses- dans les tréfonds d’une loi islamique franchement misogyne.
C’est fortement convaincue par l’exigence de justice et de la liberté de conscience que m’impose ma fidélité au message coranique, que je respecterais le choix de ces intellectuelles musulmanes pro-occidentales, mais au nom d’un idéal universaliste de justice et de liberté de conscience -qui je suppose est le leur- et que je partage aussi quelque part, je revendique le même droit au respect. Le mien et celui des milliers de femmes musulmanes qui aspirent à une émancipation dont le cheminement est certes différent mais non moins respectable. C’est là ou il me semblerait qu’en tant que femmes islamiquement engagées nous devons être intransigeantes, autrement dit, exiger la même considération que celle décernée d’emblée à celles qui se proclament libérées de « l’aliénation religieuse » !!
De quel droit on nous refusera ce « droit de penser », ce droit de se revendiquer libérées au nom du religieux ?? Pourquoi nos idées d’émancipation islamique sont jugées irrecevables chez la majorité des occidentaux complètement aveuglés par leur « Prêt à penser » dès qu’il s’agit de l’islam ?! Pourquoi notre lutte pour une participation active des femmes dans l’espace musulman est-elle dédaigneusement ignorée dès lors qu’en termes de revendication nous utilisons nos références islamiques ?
Pourquoi la lutte des femmes musulmanes progressistes, modernes et modérées selon le vocabulaire occidental est indéniablement mise en exergue et qualifié de lutte contre l’obscurantisme islamique ? Alors que pour nous femmes musulmanes, engagées, tout autant modernes, pratiquantes, voilées et donc taxées d’intégristes selon la même terminologie de consensus occidentale, nous serons forcément des aliénées et des manipulées ?!!
De quel droit on contestera notre attitude de libération religieuse au nom de l’islam et par l’islam quand on le conçoit - le plus naturellement du monde- pour des femmes chrétiennes ou juives qui prônent « un féminisme religieux » à travers une théologie de libération féminine ? Dernièrement lors de la journée mondiale de la femme, des féministes occidentales de renommée mondiale ont commémoré l’une des premières féministes d’Amérique du Sud, au XVII siècle, la mexicaine Sœur Jeanne Inès de la Croix, Catholique convaincue, théologienne de renom, poétesse, la plus grande critique du machisme latino-américain et fervente défenseur des droits de la femme à l’éducation et à l’accès à l’univers théologien catholique très hostile aux mouvements féminins à l’époque….Des féministes libérées, modernes, ont clamé et glorifier la lutte de cette religieuse au nom de ses références pour l’émancipation des femmes mexicaines … Finalement ce n’est pas le religieux en lui-même qui dérange l’univers occidental dépositaire de la libre pensée , mais c’est quand il se dit islam…Quand il parle au nom de l’islam, quand il réagit au nom de l’islam ! Triste constat…
Finalement notre posture intellectuelle, en tant que femmes pleinement engagées dans ce renouveau islamique, est le moins qu’on puisse dire, assez inconfortable !! Peu appréciées de part et d’autre, aussi bien au sein de certains courant musulmans que du coté occidental, nous n’avons aucun choix que celui de continuer à nous mobiliser pour que les femmes musulmanes retrouvent leur vraie place dans nos sociétés et nos communautés, qu’elles soient des partenaires à part égale avec l’homme musulman dans le respect profond des principes islamiques. Le statut de la femme musulmane est, dans la grande majorité des pays islamiques, un statut régit par une lecture très patriarcale et discriminatoire. A travers l’histoire musulmane on s’aperçoit que en dehors des premières périodes de la civilisation islamique, le destin de la femme a connut un tragique retour en arrière et une rechute cruelle liés essentiellement à la décadence politique et à l’enfermement des savants musulmans qui ont déclaré que les femmes devaient être exclues de l’espace public, ignorant royalement les recommandations de notre prophète. Le messager de l’islam n’avait-il pas fait sur son lit de mort une dernière exhortation prémonitoire : « Appréhender l’épreuve - fitna - des femmes ! » …Bien entendu, l’interprétation machiste faites de cette recommandation était que les femmes seraient à l’origine de tous les maux de la communauté islamique…Interprétation qui va à l’encontre de l’ensemble des prescriptions du prophète (S) envers les femmes et de son message égalitaire…Alors qu’en vérité ce hadith prévenait les musulmans des épreuves qui les attendaient dans le futur du fait de leur conduite envers les femmes2. La Fitna dont parlait notre prophète n’est-elle pas celle que l’on vit actuellement et qui fait de la condition actuelle de la « femme musulmane » le bouc émissaire de tous les préjugés contre l’islam ?
Le renouveau de l’islam et tous les débats qu’il impose est une donnée incontournable pour les musulmans d’aujourd’hui et les femmes doivent y participer activement. L’implication des femmes dans les projets réformateurs de l’islam et leur réappropriation du débat religieux est impérative. D’ailleurs il ne pourra se faire sans elles. InchaAllah.
Conférence donnée lors du Premier Congrès Mondial des
Musulmans Hispanophones à Séville le 3,4 et 5 Avril.
À propos de l'auteur
ASMA LAMRABET
Native de Rabat (Maroc), Asma Lamrabet, exerce actuellement en tant que médecin biologiste à l’Hôpital Avicennes de Rabat. Elle a exercé durant plusieurs années (de 1995 à 2003) comme médecin bénévole dans des hôpitaux publics d'Espagne et d’Amérique latine, notamment à Santiago du Chili et à Mexico.