Aisha, épouse du prophète où l’islam au féminin
Il n’y a qu’a parcourir les manuels d’histoire des sciences islamiques pour voir comment la citadelle du savoir religieux a longtemps été totalement monopolisée par les hommes au détriment des femmes savantes, dont l’apport fut marginalisé et oublié avec le temps…
Personne ne sait comment ni quand cette brillante contribution féminine musulmane a sombré dans les tréfonds d’une mémoire islamique de plus en plus misogyne. Une mémoire musulmane qui reste jusqu’à nos jours résolument ingrate quant au rôle fondamental de la femme musulmane dans l’élaboration des sciences religieuses.
Dans ce domaine précisément, l’exemple de Aisha est à plus d’un titre hautement représentatif. Quoi de plus saisissant et de plus surprenant, quand on remonte à l’édification de ces sciences, que de constater le prodigieux apport de Aisha, épouse du Messager de l’islam dans cet héritage ? Celle qui a été incontestablement la fondatrice de cette grande école de la jurisprudence islamique et dont les contributions juridiques, légales et sociales sont étudiées dans les universités islamiques depuis plus d’un millier d’années !
Aisha, mère des croyants, de tous les croyants, dont la vie, le parcours, le cheminement sont un exemple à méditer et à suivre ; à plus forte raison dans notre contexte actuel à un moment où Islam rime avec oppression et ignorance et où la contribution féminine dans le domaine des sciences religieuses est insignifiante.
À propos de l'auteur
ASMA LAMRABET
Native de Rabat (Maroc), Asma Lamrabet, exerce actuellement en tant que médecin biologiste à l’Hôpital Avicennes de Rabat. Elle a exercé durant plusieurs années (de 1995 à 2003) comme médecin bénévole dans des hôpitaux publics d'Espagne et d’Amérique latine, notamment à Santiago du Chili et à Mexico.